Sommaire

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Après avoir rappelé les 10 premiers progrès de l'humanité, et avant de consacrer 5 chapitres à la philosophie grecque (que beaucoup d'historiens présentent comme un commencement absolu), il faut prendre le temps de découvrir au moins sept systèmes de pensée qui sont non seulement antérieurs et indépendants de la philosophie grecque mais qui l'ont même influencée.
Ce n'est pas tout. Plusieurs de ces sagesses non européennes déterminent encore aujourd'hui la mentalité de centaines de millions d'hommes.
Bien plus, les occidentaux et les privilégiés du tiers monde feraient bien de découvrir les aspects positifs de ces sagesses.
Enfin, l'une d'entre elles, le BOUDDHISME qui est sans doute le sommet  d'une pensée humaine purement rationnelle va peut-être s'imposer aux européens comme un des remèdes face aux idéologies dominantes que nous allons décrire dans le dernier chapitre de la troisième période, l'amoralisme et l'économisme.

Moins d'influence
Même si les sept systèmes de pensée que nous allons passer en revue ont beaucoup d'aspects positifs et continuent à faire vivre des populations nombreuses, il semble cependant qu'elles ont eu peu d'influence sur le MOUVEMENT DES IDÉES
        qui démarre avec les Grecs.
        est fécondé par la révélation évangélique.
        est traduit et transmis par les Latins.
        est renouvelé par les Arabes,
        revient en Europe avant d'aboutir à un dialogue pluraliste et planétaire.

Expression
Le premier motif de cette influence restreinte est que la plupart des sagesses ont souvent gardé une expression uniquement symbolique à travers des coutumes, des mythes et des proverbes. Il est vrai que les Européens et tous ceux qui ont été envahis par les besoins techniques ont laissé s'atrophier cette "FONCTION SYMBOLIQUE" comme l'a montré MIRCEA ELIADE (1907-1986) historien des religions et anthropologue qui est un des penseurs les plus importants de notre temps.

Démonstration
Le deuxième motif qui explique que les sept systèmes de pensée que nous allons étudier ont eu peu d'impact sur le "mouvement des idées", c'est qu'ils se présentent presque toujours comme des croyances et des traditions, même lorsque, à leur naissance, l'une ou l'autre de ces sagesses était purement rationnelle comme c'est le cas pour le BOUDDHISME.
Les Grecs, au contraire, même s'ils gardent certaines croyances et certaines traditions, développent leur aptitude à la DÉMONSTRATION purement rationnelle.
Cette volonté de tout démontrer aboutira à la démonstration pure où on ne parle de rien : la mathématique, la géométrie et la logique... Cette tendance comporte le danger d'un excès mais aussi l'avantage d'une méthode pour un dialogue et une recherche incessante de vérité.

Progression
Troisième faiblesse des sept systèmes de pensée que nous allons étudier : l'absence de progression. 

Contemporains
L'ordre d'exposition des sept principaux systèmes de pensées indépendants de la philosophie grecque sera plus ou moins d'ouest en est. Il y aura successivement le relationnisme vitaliste encore très vivant en Afrique, puis le despotisme égyptien, la foi juive, le dualisme perse, l'ascèse indoue, le renoncement bouddhiste, l'obéissance chinoise...
Mais il ne faut pas oublier que plusieurs grands penseurs sont plus ou moins contemporains. Voici quelques dates :
            - Zoroastre (Zarathoustra)           : -660-583
            - Bouddha (Gautama Çakyamouni)   : -550-480
            - Confucius (Kong Fuzi)                 : -551-479
            - Socrate                                     : -469-399

Interdépendance
Enfin une question se pose, mais je renonce à y apporter une réponse. C'est la dépendance probable d'une sagesse à l'égard d'une autre. Cheikh Anta Diop a défendu "l'antériorité des civilisation nègres" cf Édition Présence Africaine, 1967.
J'ai l'impression que les Éléates sont influencés par l'Indouisme et que le stoïcisme et l'épicurisme sont des variations du bouddhisme.
Mais ces questions d'histoire sont secondaires.
Ce qui importe, c'est de récolter dans chaque sagesse, dans chaque philosophie, ce qui peut m'aider à répondre à la question centrale "que vais-je choisir pour devenir vraiment heureux ?".
Dans chaque système de pensée, que nous étudierons, il y a à prendre et à laisser.

Je suppose que le lecteur a gardé en mémoire les cinq questions qui vont servir dans le cadre d'exposition pour chaque croyance, chaque philosophie :
        1° : connaissance       ---> épistémologie
        2° : réel                   ---> ontologie
        3° : choix                 ---> éthique
        4° : société              ---> politique
        5° : mort et temps    ---> eschatologie

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