PP
chap. 2
-4-

                                                  
marginal mais sans cesse renaissant
 LE DUALISME PERSE
ZOROASTRE = ZARATHOUSTRA
 

 

 

Sommaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un quatrième système de pensée indépendant de la philosophie grecque mérite d'être mentionné rapidement même s'il est marginal car il va régulièrement trouver une nouvelle vigueur au long de l'Histoire de la Pensée : c'est le dualisme perse (iranien).
Le fondateur de cette doctrine porte deux noms Zoroastre et Zarathoustra. (Le deuxième nom sera  utilisé par NIETZSCHE pour présenter certaines de ses convictions).
Vivant en Perse (l'Iran actuel) entre -660et -583 avant Jésus, il apporte surtout une doctrine originale en ontologie.

Ontologie dualiste
on appelle dualisme, les doctrines qui affirment l'existence de deux réalités suprêmes, deux dieux, l'un bon, l'autre mauvais. D'après Zoroastre, il y a le dieu créateur du Bien : AHURA MAZDAH (d'où le nom de Mazdéisme) et le créateur du Mal : ARHIMAN.
(Le troisième chapitre du premier livre de la Bible donne également une explication de l'origine du mal. Le diable : Satan, y est cependant considéré comme une simple créature.)
L'idée de deux puissances originaires plus ou moins égales, celle du Bien et celle du Mal va renaître deux fois.

1. Tout d'abord avec MANI ou MANÈS (de 216 à 274 après Jésus) d'où est venu le mot manichéisme qui désignera toutes les doctrines religieuses philosophiques ou politiques qui mettent tout le bien dans un camp et tout le mal dans l'autre. (Toutes les propagandes politiques sont manichéennes).
(Mani sera rappelé lorsque nous étudierons l'évolution d'AUGUSTIN qui devient manichéen pendant de nombreuses années (373-383).

2. Le dualisme de Zoroastre et de Mani va renaître avec les Cathares, mot qui veut dire "Purs". On les appellera aussi les Albigeois car ils avaient un centre à Albi. Ils seront persécutés et même exterminés entre 1200 et 1400).

INFLUENCES
Nous laissons les spécialistes énumérer les influences du dualisme perse chez Platon, chez les Esséniens et indirectement chez Jean, chez Plotin qui présentera une autre explication du Mal comme une émanation venant de Dieu suivie d'un retour en Lui.

(suite PP2_5)