PC
Chap.4
-2-

                                                  
PREMIÈRES INCULTURATION DE LA RÉVÉLATION ÉVANGÉLIQUE
PÈRES GRECS  (Justin)
 

 

 

 

Sommaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

sommaire

 

IV. LES PÈRES GRECS AVANT NICÉE

Et nous commençons l'énumération rapide des écrivains, penseurs et grands spirituels. L'un ou l'autre lecteur pourra trouver leurs œuvres dans les bibliothèques. Comme premier contact, il y a l'Office des lectures de l'Église catholique.

1. JUSTIN DE SAMARIE (100-165)
Il est le type même du philosophe qui cherche par lui-même la plus grande vérité et la trouve enfin chez les "amis du Christ". Pour lui, la philosophie a été bénéfique, elle l'a poussé à une enquête auprès de toutes les philosophies. Il raconte lui-même :
        - "le stoïcien consulté ignore Dieu"
        - "l'aristotélicien exige un salaire"
        - "le pythagoricien exige la connaissance de la musique"
        - "le platonicien fait espérer l'union à Dieu mais ne la procure pas".
        - "un vieillard chrétien montre l'absurdité de la ré-incarnation et explique la Bible... Un feu subitement s'allume dans mon âme et je fus pris d'amour pour ces hommes amis du Christ. Je trouvais que cette PHILOSOPHIE était la seule sûre et PROFITABLE. Voilà pourquoi je suis philosophe (c'est à dire chrétien)"
.
Nous voyons que le mot philosophie a ici une signification de sagesse même croyante. Justin ouvre une école de philosophie à Rome. Il écrit des Apologies pour défendre la foi.
il meurt martyr.
Si l'un ou l'autre lecteur désire lire quelques extraits de Justin ou des autres Père de l'Église qui vont suivre, il peut demander à un prêtre catholique le texte de l'Office des lectures. J'indiquerai parfois la semaine et le jours où ces textes sont cités...
Justin écrit : "Nous avons appris que le Christ éclaire tout homme venant en ce monde. Chaque homme a donc reçu une parcelle de cette lumière. Socrate a partiellement connu le Christ".
Justin se situe donc dans le groupe de ceux qui sont optimistes sur les philosophies et les cultures.

2. TATIEN (170
Disciple de Justin mais il adopte une position opposée.
Il rejette toutes les philosophies et rejoint une secte qui rejette aussi le mariage.

3. Lettre à DIOGNÈTE
L'auteur de la lettre est inconnu. Nous n'en connaissons que le destinataire (voir 18 décembre avant Noël, 5e mercredi après Pâques).
Ce dernier texte est célèbre par sa distinction des domaines. "Les chrétiens ne se distinguent ni par le pays, ni par le langage... Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils passent leur vie sur la terre, mais comme citoyens du ciel..."

4. IRÉNÉE DE LYON (130-208)
Il affronte un nouveau problème, la naissance des sectes et de la GNOSE qui rejettent l'Ancien Testament et prétendent apporter une "connaissance supérieure".
Il réagit en élaborant UNE RÈGLE DE LA FOI qui comporte trois éléments :
        - une liste (canon en grec) des écrits inspirés du Nouveau Testament
        - une liste de succession d'évêques surtout à Rome
        - qui authentifient une interprétation selon la "TRADITION".
Il propose  une première synthèse de l'"Histoire du Salut" autour de l'idée de récapitulation.
(Ce sens de la "Tradition" est l'un des cinq "instruments" de la théologie chrétienne).

5. PANTÈNE d'ALEXANDRIE (180)
Philosophe stoïcien, converti à la foi chrétienne. Il fonde une école qui sera dirigée par Clément et Origène que  nous présentons ensuite. Cette école est le "germe" de toutes les écoles et universités chrétiennes.

6. CLÉMENT d'ALEXANDRIE (150-215)
Selon lui, la philosophie conduisait les grecs vers le Christ comme l'Ancien Testament conduisait les Hébreux : "Pourquoi ne pas jouir des biens de la terre ?" Cet auteur intéressera ceux qui sont optimiste face à la nature !

7. ORIGÈNE (184-253)
Maître dès l'age de 18 ans, Origène devient célèbre, se heurte à son évêque, part pour Césarée avec sa bibliothèque, est torturé pendant la persécution... Quelques lignes sur un auteur important !
        1° La Bible dont il établit le texte hébreux et les traductions sur six colonnes est la norme de la vérité mais il en fait une interprétation allégorique.
        2° Un certain "émanatisme" comme chez Plotin (voir fin de la Première Période PP7;V). Les hommes sont des anges inférieurs. D'autres anges sont des démons; c'est le mouvement de descente.
        3° Tous peuvent "remonter" grâce à la connaissance et à l'ascèse.
Il ne faut pas oublier qu'Origène enseigne avant les premiers conciles et intègre des éléments philosophiques opposés à la foi. Plus tard, il y aura toute une querelle entre partisans et adversaires d'Origène.


V. LES PREMIERS CONCILES PRÉSERVENT LE CŒUR DE LA RÉVÉLATION ÉVANGÉLIQUE
Certaines paroles de Jésus (PC1 voir 2° ontologie évangélique) sont difficiles à "com-prendre" c'est à dire à "prendre ensemble"
        - d'une part il parle au Père comme à une autre Personne.
        - d'autre part il dit "le Père et moi nous sommes un".
        - enfin, il annonce la venue de "l'Esprit Saint" !
Lui-même
        - apparaît comme un homme semblable à nous,
        - mais possédant une dignité vraiment divine.
Comment "com-prendre" ces aspects opposés ?
La tentation est apparue dès que des philosophes sont devenus chrétiens de "choisir" dans les éléments de la révélation évangélique celui qui leur semblait raisonnable en perdant le coeur de la révélation évangélique :
       
le Fils de Dieu fait homme pour faire accéder les hommes au bonheur d'être fait fils de Dieu.
          (NOTRE BONHEUR INFINI ET SURNATUREL RISQUAIT D'ÊTRE OCCULTÉ).

Des évêques sont plusieurs fois réunis en concile par les empereurs qui veulent mettre fin aux divisions provoquées dans leur empire par ces désaccords théologiques. Souvent le pape n'envoie qu'un représentant et la plupart des évêques présents sont orientaux, mais ce sont eux qui sauvegardent le cœur de la révélation évangélique.
        1. Le premier concile, celui de NICÉE en 325 réagit aux théories d'un prêtre d'Alexandrie, ARIUS qui prétend que "le Verbe est une créature puisqu'il est engendré". Le concile affirme que le fils est "engendré, non pas créé, "homousios", consubstantiel, de même nature que le Père".
        2. En 381, le concile de Constantinople affirme la divinité du Saint Esprit.

LE SYMBOLE DU DIMANCHE
Chaque dimanche, les chrétiens catholiques, orthodoxes et protestants reprennent le symbole qui rassemble ces affirmations.
- "Dieu est surtout employé pour désigner le Père mais il est également employé pour parler de Jésus : "Dieu né de Dieu"".
- "Seigneur est surtout employé pour parler de Jésus mais aussi de l'Esprit : "Esprit qui est Seigneur"".
(Les latins ont ajouté ensuite que  "l'Esprit procède du Père et du Fils" (Filioque). Au Concile d'Union à Constance il sera dit : "l'Esprit qui procède du Père par le Fils")
        3. Le concile d'Éphèse en 431 s'oppose à NESTORIUS qui voulait refuser le titre de Mère de Dieu attribué à Marie, la mère de Jésus. Le concile maintient ce titre pour affirmer que Jésus est vraiment homme et vraiment Dieu. Marie est une simple femme et son enfant est donc bien homme. Mais en affirmant que Marie peut être appelée Mère de Dieu, on affirme que Jésus est aussi vraiment Dieu.
Prenons conscience que nous ne connaissons pas vraiment la matière. L'homme nous est encore plus incompréhensible. A plus forte raison, nous ne pouvons pas connaître ce que Dieu peut faire ou ne pas faire. Puisque nous avons des motifs de faire confiance à Jésus, écoutons-le lorsqu'il parle de lui-même et de Dieu.


VI. LES PÈRES GRECS APRÈS NICÉE

1. EUSÈBE de CÉSARÉE (265-340)
Il écrit une Histoire de l'Église où il célèbre le rôle providentiel de l'empereur Constantin. Il inaugure ainsi la confusion de l'Église et de l'Empire qui va tant nuire à la foi chrétienne.

2. EPHREM le SYRIAQUE (306-373)
Ce diacre qui écrit non pas en grec mais en syriaque, est célèbre pour la beauté de ses poésies dont plusieurs sont citées dans l'Office des Lectures.(Prière d'Ephrem le Syriaque)

3. ATHANASE d'ALEXANDRIE (295-373)
Ayant accompagné son évêque au concile de Nicée, il devient lui-même évêque pendant 45 ans. Certains empereurs étant plutôt favorable à l'arianisme, ils envoient Athanase en exil en Occident où celui-ci explique le concile de Nicée. Il rédige la vie du moine Saint Antoine et propage le monachisme. Il insiste sur le deuxième instrument de la théologie : la formule dogmatique.

4. CYRILLE de JÉRUSALEM (315-387)
est célèbre par ses catéchèses baptismales et nous fait découvrir le rôle de la liturgie en théologie.

CAPPADOCIENS
Les trois suivants sont appelés Cappadociens à cause de leur pays d'origine, la Cappadoce dans la Turquie actuelle.

5. GRÉGOIRE de NAZIANZE (329-389)
Fêté le 2 janvier en même temps que BASILE, son ami. La lecture de ce jour montre que pour eux, SCIENCE, PHILOSOPHIE ET SPIRITUALITÉ CHRÉTIENNE ne sont que les trois aspects d'une même passion de VÉRITÉ : " Rien ne me paraît plus enviable que l'entretien de l'âme avec Dieu". (Lecture du 2 janvier)

6. BASILE de CÉSARÉE (330-379)
Premier mardi "le désir de Dieu n'est pas matière d'enseignement. Personne ne nous a appris à jouir de la lumière. C'est à  l'école des commandements qu'il convient de cultiver ce désir. Nous désirons par nature ce qui est beau. L'âme purifiée s'écrit : je suis blessée d'amour..." "Il appartient aux pauvres le pain que tu gardes". Nous avons signalé son rôle dans le monachisme (voir PC3-VI)

7. GRÉGOIRE DE NYSSE (330-395)
Frère de Basile. La ressemblance de l'homme avec Dieu se manifeste dans sa liberté de choix et le mouvement de son désir vers Dieu. Le mouvement est pour la première fois vu positivement (12e lundi : titres du Christ).

8. EVAGRE LE PONTIQUE (346-399)
Originaire du Pont (N-E de la Turquie) beaucoup de ses écrits seront détruits car on l'accuse d'être favorable aux idées d'Origène qui, à cette époque est plus ou moins rejeté.

9. SYNESIUS DE CYRÈNE ( en Libye - 370-414)
Ce n'est pas un Père de l'Église, mais il est mentionné ici pour montrer qu'à cette époque, on distinguait une hiérarchie des vérités. Fonctionnaire non baptisé, il est élu comme évêque. Avant d'accepter, il demande de pouvoir garder certaines convictions philosophiques comme l'éternité du monde, la préexistence des âmes et le refus de la résurrection !!!

10. THÉODORE DE CYR (386-458)
Autre évêque (en Libye actuelle) selon lequel Platon a volé à Moïse ce qu'il a dit de vrai.

11. JEAN CHRYSOSTOME (350-407)
Aristocrate devenu moine dans un désir passionné d'union avec Dieu. Mais comprenant qu'il doit servir les autres, il accepte de devenir prêtre. Prédicateur célèbre, il est choisi par l'empereur comme patriarche de Constantinople. rejetant les habitudes de luxe des évêques de cour, il attaque les riches et les puissants dans de beaux textes que l'on peut lire dans l'Office comme le 21e samedi. "Quel avantage y a-t-il a ce que la table du Christ soit chargée de vase d'or alors que lui-même meurt de faim" (dans la personne des pauvres). L'impératrice réussit à faire condamner Chrysostome qui est envoyé en exil.
La lecture du 24 août montre que Chrysostome développe déjà le raisonnement que nous avons proposé dans l'Exposé préalable : sans la résurrection, jamais des juifs n'auraient adoré un crucifié. (voir PC chap2 - Jean Guitton)

12. THÉODORE DE MOPSUESTE (340-428)
Ami de Chrysostome, il compose des commentaires de toutes la Bible.

13. CYRILLE D'ALEXANDRIE (380-444)
Il accompagne son oncle évêque à Constantinople lors de la condamnation de Chrysostome. Il fait condamner un autre évêque de Constantinople, Nestorius, au concile d'Éphèse en employant divers pressions. Il est sans doute responsable de l'importance exagérée des FORMULES DOGMATIQUES. Les autorités ecclésiastiques vont faire répéter des formules qui semblent devenir plus importantes que les PAROLES DE JÉSUS. Ils interdisent des formulations plus compréhensibles pour d'autres temps et d'autres lieux.

14. PSEUDO DENYS (532)
C'est peut-être pour échapper au reproche de proposer de nouvelles expressions qu'un moine syrien inconnu à écrit des livres qui paraissent en 532 en les mettant sur le compte du membre de l'Aréopage converti par Paul d'après Actes 17/34 : "Denys l'Aréopagite". Les théologiens du Moyen-Âge vont donc le citer avec l'autorité directe de Paul. Érasme va prouver que cette prétention est fausse.
Denys écrit que la "divinité" est au delà de tout. Elle n'est ni filiation ni paternité, elle est "l'un". On reconnaît l'influence de Plotin. Le Pseudo Denys lui-même influence Scot Érigène.

15. MAXIME LE CONFESSEUR (580-662)
On l'appelle le Confesseur car il a eu la langue et la main coupée parce qu'il refusait une hérésie et il est mort en exil comme le pape Martin 1er. Maxime commente le Pseudo Denys et comme lui, adopte certaines idées de Plotin. Scot Érigène dont nous parlerons au chapitre suivant traduit ses œuvres et introduit ses idées dans le monde latin.

16.JEAN PHILOPON (620) DIT LE GRAMMAIRIEN
Il constitue une exception en commentant Aristote alors que tous les autres sont considérés comme disciple de Platon même si les textes de celui-ci que l'on trouve chez les Pères sont toujours les mêmes extraits interprétés d'une manière chrétienne.

17. JEAN DAMASCÈNE (640-750)
Arabe chrétien, fonctionnaire dans l'administration musulmane, il devient moine à Jérusalem. Il résume dans ses livres ce qui a été écrit avant lui. Il défend les icônes en précisant : "Je ne vénère pas la matière mais le Créateur qui, pour moi, est devenu matière".

18. THÉODORE DE STOUDITE (759-826)
Ce moine est le dernier écrivain de langue grecque que nous mentionnons. Il est mêlé aux troubles qui divisent les chrétiens d'Orient concernant les ICÔNES entre 724 et 843. L'influence du judaïsme et de l'Islam explique sans doute cette volonté de certains de rejeter cette vénération des images saintes.

19. En quelques lignes, une leçon pour l'Histoire de la Pensée peut-être tirée de l'évolution de la théologie chrétienne de langue grecque.
Alors que dans les débuts, la liberté de s'exprimer permet aux Grecs d'utiliser leurs talents, en procédant à une expression de la Révélation évangélique dans le cadre de la philosophie grecque, peu à peu on prétend enfermer cette Révélation dans des formules dogmatiques et on se contente de composer des florilèges de citations des auteurs anciens qui remplacent même les Évangiles.
Le traditionalisme a tué la Pensée.

20. REPÈRES HISTORIQUES
Comme nous l'avons fait pour d'autres traditions, nous donnons quelques repères historiques pour les Églises Orientales.

        - 794                  : Charlemagne allume la querelle du Filioque
        -1054                 : Après plusieurs ruptures passagères avec Rome, la rupture est perçue comme durable
        - 1204                : Les croisés pillent Constantinople.
        - 1439                : Concile d'Union suivi de rétractation.      
        - 1589                : Patriarcat indépendant de Moscou.
        - 1965                : Levée des excommunications entre Rome et Constantinople.
        - 1991                : Fin de l'URSS. Liberté de culte en Europe de l'Est.

Si jamais j'envoie ce texte a mon ami moine orthodoxe en Orient, il aura un sourire triste en pensant qu'il me manque une première chose : avoir participé à une liturgie de rite oriental. Peut-être d'ici un mois ou deux, prendrai-je le temps de faire cette rencontre qui, m'a-t-on assuré est bouleversante.


VII. TRANSMISSION DES GRECS PAR LES LATINS

Tout homme peut chercher le bonheur et le trouver même s'il est illettré  et vit dans l'extrême pauvreté comme l'a très bien montré le livre :"La cité de la joie" de Dominique Lapierre. Il y a peut-être plus de vraie philosophie dans ce livre que dans certains livres compliqués. Cependant il faut reconnaître que ce sont les Grecs qui ont exprimé le plus clairement les grandes questions humaines. D'autre part la Révélation évangélique nous a été transmise par la langue grecque même si Jésus lui-même parlait l'araméen. Les premiers philosophes qui deviennent chrétiens et expriment la Révélation évangélique dans leur culture sont également grecs.
A partir de l'année 200, une autre langue va progressivement être utilisée pour RECEVOIR ET TRANSMETTRE les questions grecques et les réponses évangéliques à tous les pays et pendant plusieurs siècles. C'est la langue des Romains, le latin. Rémi Braque, dans "Europe, la voie romaine" (ed. Criterion 1992) montre que c'est une caractéristique de l'Europe latine de se sentir dépositaire d'une culture qui a sa source ailleurs et à laquelle il faut à chaque "renaissance" recourir.

LA BONTÉ ET L'EXPRESSION
C'est Cicéron (-106 -43) qui caractérise peut-être le mieux la "latinité". D'après lui, Socrate a eu tort de mépriser les discours politiques. Il est responsable du divorce entre les "discours" qui ne disent rien et une "philosophie" qui ne s'exprime pas clairement.
QUINTILIEN (30-90) établit un programme d'éducation qui tend à rendre l'homme non seulement "bon" mais sachant aussi "s'exprimer) clairement en apprenant à "lire" un texte, à "l'expliquer", à le "critiquer". C'est ce qu'on appellera les "humanités". Une différence chez les chrétiens : puisqu'on a confiance en Jésus, on ne "critique" pas les
Évangiles.
Ce sont les créateurs de cette culture chrétienne de langue latine que nous allons énumérer à présent. Un auteur retiendra notre attention car à lui seul il constitue un sommet de l'Histoire de la Pensée : l'Africain AUGUSTIN d'HIPPONE

Et le chapitre quatrième se terminera avec la disparition de cette "culture" en Europe. Ce désastre est une conséquence des invasions que nous avons rappelées au troisième chapitre. Heureusement les textes ont été emportés en Angleterre d'où ils reviendront en Europe en 800.

suite PC chap.4-3